Travailler en Suisse : le guide pour bien démarrer

Wise

D’après une enquête de la Conférence des Grandes Écoles, la Suisse fait partie des 5 destinations prisées par les jeunes diplômés. Le pays à de nombreux avantages : qualité de vie, niveau de développement, salaires, mais aussi proximité géographique avec la France.

Vous pensez à vous expatrier en Suisse ? Voici un guide qui vous aidera à faire vos premiers pas sur le marché du travail helvétique.

Étant donné qu’un projet d’expatriation coûte cher (surtout de l’autre côté des Alpes), nous vous donnerons aussi quelques pistes pour faire des économies. La première : évitez d’utiliser votre carte française en Suisse : votre banque vous fera payer au prix fort les opérations en devises, notamment en majorant le taux de change.

Avant de partir, pensez à ouvrir un compte multi-devises en ligne, chez Wise par exemple. Vous pourrez effectuer des transferts entre vos comptes français et suisse facilement. Vous aurez également le droit à une carte bancaire qui vous permettra de payer au taux du marché, et ainsi d’éviter les surtaxes liées au cours majoré.

Comment travailler en Suisse : De quel permis avez-vous besoin ?

Avant de pouvoir travailler en Suisse, vous devrez disposer d’une autorisation de séjour.

Il en existe différents types :

  • Livret L UE/AELE : autorisation de courte durée (moins d’un an). Elle vous permet d’exercer une activité professionnelle. Pour en bénéficier, vous devrez présenter un contrat de travail d’une durée minimale de 3 mois.
  • Livret B UE/AELE : titre de séjour de 5 ans. Pour y avoir le droit, vous devez avoir un contrat à durée indéterminée ou bien un CDD d’un an minimum. Si vous êtes non actif, il est possible d’obtenir une autorisation B. Elle vous sera délivrée uniquement si vous prouvez que vous avez des moyens financiers suffisants, et que vous avez souscrit à assurance tout risque (maladie et accident). Le Livret B est reconductible pour une durée de 5 ans (ou 1 an si vous êtes involontairement au chômage).
  • Livret C UE/AELE : autorisation d’établissement à durée illimitée. Elle est délivrée aux ressortissants de l’UE séjournant depuis 5 ou 10 ans dans le pays.
  • Livret Ci UE/AELE : permis qui est délivré aux conjoints et enfants des fonctionnaires travaillant des organisations intergouvernementales ou au sein de représentations étrangères. La durée de validité dépend du titre délivré au titulaire principal.
  • Livret G UE/AELE : attestation donnant le droit aux frontaliers de travailler sur le territoire suisse. Le titulaire doit revenir au moins une fois par semaine à son domicile (situé à l’étranger). Le Livret G est valable 5 ans si vous avez un CDD ou un CDI d’un an minimum. Autrement, sa durée de validité coïncidera avec la durée du contrat de travail (de 3 mois à 1 an).

Comment trouver du travail en Suisse ?

Les sites incontournables pour une recherche d’emploi

Voici les différents sites qui vous aideront à trouver un emploi en Suisse :

  • Jobs.ch : le site N° 1 en Suisse. De nouvelles annonces mises en ligne tous les jours.
  • Jobtic.ch : site généraliste avec des offres d’emploi en 4 langues, dont l’Anglais et le Français.
  • Jobeo : centré sur la Suisse romande. Tous les corps de métiers sont représentés.
  • CareerJet : offres d’emploi en français, allemand et italien.

Il existe aussi certains portails spécialisés comme « myScience » qui proposent des offres d’emplois pour les chercheurs, les universitaires et les ingénieurs spécialisés dans le domaine scientifique.

Chercher du travail en agence

Prenez le temps d’aller consulter votre office cantonal de l’emploi. Cet organisme vous aidera à élaborer vos candidatures.

Si vous cherchez des missions temporaires, tournez-vous vers les agences d’intérim. En Suisse, on retrouve par exemple Manpower, Swissintermin ou Adecco.

Dans le cas où vous auriez un profil de cadre, tournez-vous vers un cabinet de recrutement comme Alec Allan & Associé.

Attention tout de même : ces agences ne recrutent que des professionnels ayant un certain pedigree.

Où trouver du travail en Suisse : quelle ville choisir ?

Le choix de la ville se fait avant tout sur des critères linguistiques. Si vous ne parlez pas allemand, vivre à Zürich sera compliqué, même si vos collègues de travail parlent l’anglais. Vous devrez donc apprendre la langue.

Il en va de même pour le sud du pays qui parle italien. Si vous ne parlez pas la langue, travailler à Lugano sera difficile.

Si les langues ne sont pas un obstacle, concentrez votre recherche dans les grandes villes : Genève, Zürich, Bâle, Lausanne ou Berne.

Pourquoi partir en Suisse pour travailler ?

Quel type de travail allez-vous pouvoir trouver ?

Voici les secteurs qui recrutent le plus en Suisse :

  • Construction et immobilier : les professionnels du secteur recherchent des architectes, chefs de projet, ouvrier et surtout des ingénieurs.
  • Horlogerie : les profils recherchés sont du type cadres, ouvriers spécialisés, logisticiens, mécaniciens ou techniciens.
  • Banque, assurance et finance : les établissements financiers recherchent surtout des profils ayant une connaissance approfondie des réglementations internationales. Le trading de matières premières est aussi relativement porteur.
  • Santé : infirmières, médecins et aide-soignants.

Les avantages et les inconvénients de trouver un emploi en Suisse

Points forts de la Suisse : la qualité de vie

Selon l’OCDE, le niveau de satisfaction des Suisses quant à leur qualité de vie est de 7,5/10 (contre 6,5 de moyenne dans les autres pays)¹.

Autre indicateur phare : le nombre d’heures supplémentaires travaillées. En Suisse, seul 0,4 % des salariés travaillent de très longues heures. C’est l’un des taux les plus faibles de tous les pays de la zone. Dans le reste de l’OCDE, il est à 11 %¹.

Enfin, sachez que 84 % de Suisses se sentent en sécurité lorsqu’ils se déplacent seul pendant la nuit. Dans les autres pays, le taux moyen est de 69 %¹.

La Suisse dispose aussi d’un excellent système éducatif, avec des universités renommées dans le monde entier. En 2019, l’EHT Zurich pointait en 7e place du classement de Shanghaï² des meilleures universités du monde, derrière Cambridge et devant l’Imperial College de Londres.

Points faibles de la Suisse : un fort degré de compétence requis

L’économie suisse est en grande partie tournée vers l’international. Les entreprises vous demanderont de maîtriser plusieurs langues étrangères.

De plus, le pays attire de nombreux talents : la concurrence est donc très rude sur les postes qualifiés. Enfin, étant donné la tradition d’excellence cultivée par le pays, le niveau de compétence demandé est souvent très élevé.

Autre inconvénient : le coût de la vie. Outre le logement et les transports, vous devrez obligatoirement souscrire à une assurance privée si vous voulez avoir de bonnes prestations de santé.

Ayez aussi à l’esprit que les semaines de travail font en moyenne 45 heures (et non 35 comme en France) et que le code du travail est très libéral. Si vous avez moins d’un an d’ancienneté dans l’entreprise, le préavis de licenciement est d’un mois³.

Les salaires en Suisse

En 2018, la Suisse pointait au 3e rang des pays de l’OCDE en ce qui concerne le salaire moyen annuel (64 109 $), devant l’Islande (66 504 $) et le Luxembourg (65 449 $)⁴.

Sachez qu’en Suisse, il n’y a pas de salaire minimum. Ces derniers sont négociés individuellement, ou bien collectivement.

Dans le cas d’une négociation collective, les discussions sont menées par les syndicats jusqu’à ce qu’un accord par branche soit conclu avec la direction. Les salaires et les conditions de travail seront alors fixés dans une convention de travail collective (CCT).

Si votre emploi n’est couvert par aucune CCT, ce sera à vous de négocier votre salaire. Le montant annuel auquel vous pourrez prétendre dépend de plusieurs facteurs :

  • Zone géographique
  • Âge
  • Ancienneté
  • Formation
  • Poste

Pour éviter les abus, le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) a mis en place un calculateur de salaire. Il vous suffit d’entrer les différents paramètres demandés et l’on vous donnera la rémunération moyenne que vous serez en droit de demander à votre employeur.

À titre d’exemple, un développeur informatique de 30 ans, ayant Bac+5 et 5 années d’expérience, pourra prétendre à un salaire mensuel moyen de 6 880 CHF à Genève⁵.

Les conseils pour chercher un emploi en Suisse

Pour maximiser vos chances de trouver un emploi, veillez à :

  • Avoir un CV mis à jour et adapté au poste que vous recherchez.
  • Vous créer un réseau professionnel : n’hésitez pas à aller dans des salons pour rencontrer des personnes travaillant dans votre branche.
  • Valoriser vos éventuelles expériences (professionnelles ou non) à l’étranger.
  • Améliorer vos compétences linguistiques : la Suisse a comme particularité d’avoir 4 langues nationales : l’Allemand, le Français, l’Italien et le Romanche. Toutefois, l’Anglais est privilégié dans les environnements professionnels.

Avoir un compte local est-il nécessaire pour travailler en Suisse ?

Il est grandement conseillé d’avoir un compte en Suisse, mais ce n’est pas obligatoire. Vous pouvez très bien vivre en gardant votre compte bancaire français.

Toutefois, si vous trouvez un travail, votre employeur pourrait avoir des frais au moment de vous virer le salaire. Il y a donc peu de chance qu’il accepte, dans ces conditions, de vous payer sur un compte étranger. Pour éviter les surprises, posez-lui la question au moment où vous débutez.

À défaut d’avoir un compte en Suisse, vous pouvez souscrire à l’une des offres spéciales pour les travailleurs frontaliers. Vous pourrez ainsi toucher votre salaire en francs suisses sans frais additionnels.

L’inconvénient des offres transfrontalières est que vous allez avoir des frais sur tous les paiements et les retraits effectués en Suisse. De plus, vous allez payer une commission indirecte sur le taux de change puisque cette dernière fera la conversion à un taux majoré.

La meilleure solution en est de souscrire à un compte multi-devises chez Wise. Vous aurez le droit à une carte bancaire qui vous permettra de retirer et payer en Franc suisse au taux réel du marché. Vous ne paierez donc aucune surcharge liée aux frais de change. De plus, vous pourrez retirer l’équivalent de 200£ par mois sans avoir de frais.

Les autres démarches à suivre après avoir trouvé un travail en Suisse

Voici les points essentiels à éclaircir une fois que vous vous êtes installés en Suisse :

  • Logement : afin de constituer un dossier pour une demande de location, vous devez avoir un contrat et un permis de travail.
  • Téléphone : les plus gros opérateurs du pas sont Swisscom, Sunrise, Salt ou UPC.
  • Assurance maladie : si vous avez un contrat de travail de plus de 3 mois, vous serez obligé de souscrire à l’assurance maladie de base obligatoire (LAMal). Pour connaître la liste des assureurs agréés, rendez-vous sur le site de l’Office fédéral de la santé publique OFSP.
  • Transport : étudiez le réseau de bus et de tramways afin d’optimiser votre temps de trajet. Prenez une carte si vous prenez souvent les transports.
  • Où payer ses impôts : en Suisse, il existe des impôts fédéraux et cantonaux. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à commander le « Guide du futur contribuable » sur le site de l’Administration fédérale des contributions.

Sources :

  1. Site Internet OECD better life Index
  2. Site Internet L'Internaute
  3. Site Internet du droit du travail Suisse
  4. Site Internet de l'OECD
  5. Site Internet de la SECO
    Vérifiées pour la dernière fois le 5 juin 2020.

*Veuillez consulter les Conditions d'utilisation et la disponibilité du produit pour votre région, ou visitez la page de tarification et des frais de Wise pour obtenir les informations tarifaires les plus récentes.

Cette publication est fournie à des fins d'information générale et ne constitue pas un avis juridique, fiscal ou professionnel de la part de Wise Payments Limited, de ses filiales et de ses sociétés affiliées. Elle n'est pas destinée à remplacer les conseils d'un conseiller financier ou de tout autre professionnel qualifié.

Nous ne faisons aucune déclaration, garantie ou engagement, qu'ils soient exprimés ou implicites, quant à l'exactitude, l'exhaustivité ou l'actualité du contenu de la publication.

L'argent sans frontières

En savoir plus

Astuces, nouveautés et mises à jour pour votre pays